Divorce amiable sans juge, le rôle des avocats renforcé
Depuis le 1er janvier 2017, le divorce par consentement mutuel n’est plus prononcé par le juge aux affaires familiales mais constaté dans une convention élaborée par les avocats de chaque époux, signée par eux et enregistrée par le notaire de leur choix.
Cette nouvelle catégorie de divorce amiable, appelé « divorce par acte sous signature privée contresigné par avocats », a été créée par la loi du 18 novembre 2016 dite de « modernisation de la justice du XXI siècle ».
Elle concerne les époux qui ne font pas l’objet d’une mesure de protection (sauvegarde de justice, tutelle, curatelle) et qui n’ont pas d’enfant ou bien dont ceux-ci ne demandent pas leur audition par un juge aux affaires familiales, soit qu’ils ne le veulent pas, soit qu’ils soient trop jeunes.
Ce divorce par consentement mutuel suppose l’accord des époux tant sur le principe même du divorce que sur ses conséquences : liquidation du régime matrimonial, répartition des biens, éventuelle prestation compensatoire, usage du nom de l’époux, fiscalité, situation des enfants (autorité parentale, résidence, droit d’accueil, contribution aux frais). Ces modalités sont définies dans la convention de divorce négociée et co-rédigée par les avocats des époux. C’est en effet une autre nouveauté de cette loi que d’imposer à chaque conjoint d’être assisté par son propre avocat, dans un souci d’indépendance et de protection de leurs intérêts respectifs.
Si les époux sont propriétaires d’un bien immobilier à la date du divorce, l’intervention d’un notaire sera nécessaire pour procéder à la liquidation de leur régime matrimonial.
Ce travail préparatoire effectué, le projet de convention est adressé par chaque avocat à son client par LRAR, dont la réception marque le point de départ d’un délai de réflexion impératif de 15 jours à l’issue duquel la convention pourra être signée par les époux et contresignée par leurs avocats.
L’acte d’avocat est ensuite adressé au notaire choisi par les époux pour enregistrement au rang de ses minutes. C’est à compter de cet enregistrement que la convention de divorce acquiert force exécutoire et que le divorce devient définitif.
A chaque étape d’un processus désormais simplifié, le Cabinet L’HERROU assiste pleinement ses clients dans l’élaboration d’un acte réglant de manière complète leur divorce, auquel est assurée par la contresignature de l’avocat une sécurité juridique renforcée.
Définition du Conseil National Consultatif de la Médiation familiale (2002). Tout au long de la médiation, les parties peuvent être accompagnées de leurs avocats afin d’obtenir un éclairage technique.
Les avocats sécurisent ensuite l’accord obtenu en médiation au sein d’une convention qui pourra être soumise à l’homologation du Juge afin de lui conférer force exécutoire.
La confidentialité de la démarche de médiation favorise la transparence des débats puisqu’en cas d’échec, la teneur des échanges et les concessions consenties ne peuvent en aucun cas être évoquées devant un juge.
Vous pouvez tenter une médiation familiale avant de saisir le juge. Dans ce cas, votre délai pour agir en justice est suspendu à compter de votre accord écrit de recourir à une médiation ou s'il n'y a pas d'écrit à compter du jour de votre 1ère réunion de médiation.
La médiation, une autre voie pour s’entendre
La médiation est une pratique qui permet l'intervention d'un tiers pour faciliter la circulation d'informations, éclaircir ou rétablir des relations.
Quand le dialogue direct est à la fois nécessaire et difficile, la présence d’un tiers indépendant, neutre, confidentiel et formé à cette pratique de médiation peut aider à restaurer la communication.
La médiation peut être ordonnée par un juge ou bien décidée d’un commun accord par les parties avant d’engager un procès souvent long, coûteux et soumis à l’aléa judiciaire.
Les avocats peuvent accompagner leur client en médiation.
Maître L’HERROU DEBEIR est formée à la médiation, ses connaissances du processus et de ses enjeux lui permettent de vous offrir un accompagnement spécifique et adapté à votre situation.
La médiation est particulièrement adaptée aux situations dans lesquelles les protagonistes doivent maintenir des liens ou sont amenés à se côtoyer régulièrement : parents séparés, fratries, voisins, copropriétaires, etc.
Focus sur la médiation familiale
« La médiation familiale est un processus de construction ou de reconstruction du lien familial, axé sur l’autonomie et la responsabilité des personnes concernées par des situations de rupture ou de séparation, dans lequel un tiers impartial, indépendant, qualifié et sans pouvoir de décision, le médiateur familial, favorise, à travers l’organisation d’entretiens confidentiels, leur communication, la gestion de leur conflit dans le domaine familial entendu dans sa diversité et dans son évolution »